| Rédacteur : Philippe Cirta |
Quelle excellente surprise que Futura, la nouvelle BD de Jean-Charles Kraehn parue aux éditions Paquet. En voilà de la science-fiction et de la bonne !
Pourtant quand j’ai découvert la couverture ça ne m’a pas vraiment donné envie… Mais j’ai persisté, j’ai ouvert l’album et j’ai bien vite changé d’avis. Le dessin s’est tout de suite révélé agréable et le premier engin volant que j’ai vu m’a irrésistiblement fait penser à ceux croisés dans les albums de Valérian, du moins ceux de la bonne époque. Mais la comparaison s’arrête là, Kraehn c’est Kraehn et Futura aussi !
Nous voilà donc sur Futura une planète peuplée par nous autres, les humains. Trois jeunes gens, Chérine, une jolie étudiante, Théo, également étudiant, et Bart, apprenti pilote militaire cherchant à impressionner Chérine, « empruntent » un EVSF, Engin Volant de Surveillance et d’Exploration des Frontières, pour pénétrer en Terra Incognita, territoire interdit de la planète soumis à une surveillance stricte et constante. Ça rappelle d’ailleurs certains dispositifs frontaliers actuels…
Ce faisant nos jeunes héros bravent tous les interdits politico-religieux qui régentent la communauté humaine de Futura. Après avoir traversé une brume mystérieuse et un canyon saturé de gaz toxique, ils découvriront des paysages paradisiaques peuplés d’une faune aussi exotique que dangereuse. Rien ne se passera comme prévu bien sûr, ils auront leur dose d’adrénaline, ils feront des découvertes stupéfiantes mais les ennuis arriveront vite. D’autant plus que dès le début de leur escapade, les autorités déclenchent une enquête musclée chez les proches de nos apprentis explorateurs ainsi qu’une mission de « récupération »…
On navigue entre pure science-fiction et grande aventure, avec en filigrane ce thème très actuel d’une société régentée par un dogme pesant imposé par une caste politico-religieuse. La jeunesse insouciante de nos héros est confrontée d’une part au pouvoir écrasant la société qu’ils connaissent et d’autre part à la dureté de la vie primitive qu’ils découvrent. Le récit est rythmé, très bien mené par Jean-Charles Kraehn qui, assurant scénario et dessin, a créé un univers original qui peut faire penser par certains côtés à celui de Léo.
Le dessin qu’on pourrait peut-être qualifier de semi-réaliste apparaît plus léger, plus simple (mais pas simpliste) que dans Gil Saint André, autre série à succès de Kraehn. Certaines pages offrent de grands, voire très grands, plans larges qui nous révèlent des paysages sauvages et mystérieux. La mise en couleur, réalisée par Patricia Jambers et Sophie Kraehn, donne des tons doux et parfois un peu « artificiels » et participe beaucoup à créer cette atmosphère si particulière et dépaysante. A n’en pas douter, la colorisation progressera avec les futurs albums.
Voilà, ne boudons pas notre plaisir, Futura est un excellent récit de science-fiction, domaine nouveau pour Jean-Charles Kraehn. On en redemande déjà et on attend impatiemment la suite.
Laissez-vous donc tenter par l’aventure et explorez vous-aussi Futura, vous ne le regretterez pas !
A signaler un cahier graphique réservé à la première édition.
Pourtant quand j’ai découvert la couverture ça ne m’a pas vraiment donné envie… Mais j’ai persisté, j’ai ouvert l’album et j’ai bien vite changé d’avis. Le dessin s’est tout de suite révélé agréable et le premier engin volant que j’ai vu m’a irrésistiblement fait penser à ceux croisés dans les albums de Valérian, du moins ceux de la bonne époque. Mais la comparaison s’arrête là, Kraehn c’est Kraehn et Futura aussi !
Nous voilà donc sur Futura une planète peuplée par nous autres, les humains. Trois jeunes gens, Chérine, une jolie étudiante, Théo, également étudiant, et Bart, apprenti pilote militaire cherchant à impressionner Chérine, « empruntent » un EVSF, Engin Volant de Surveillance et d’Exploration des Frontières, pour pénétrer en Terra Incognita, territoire interdit de la planète soumis à une surveillance stricte et constante. Ça rappelle d’ailleurs certains dispositifs frontaliers actuels…
Ce faisant nos jeunes héros bravent tous les interdits politico-religieux qui régentent la communauté humaine de Futura. Après avoir traversé une brume mystérieuse et un canyon saturé de gaz toxique, ils découvriront des paysages paradisiaques peuplés d’une faune aussi exotique que dangereuse. Rien ne se passera comme prévu bien sûr, ils auront leur dose d’adrénaline, ils feront des découvertes stupéfiantes mais les ennuis arriveront vite. D’autant plus que dès le début de leur escapade, les autorités déclenchent une enquête musclée chez les proches de nos apprentis explorateurs ainsi qu’une mission de « récupération »…
On navigue entre pure science-fiction et grande aventure, avec en filigrane ce thème très actuel d’une société régentée par un dogme pesant imposé par une caste politico-religieuse. La jeunesse insouciante de nos héros est confrontée d’une part au pouvoir écrasant la société qu’ils connaissent et d’autre part à la dureté de la vie primitive qu’ils découvrent. Le récit est rythmé, très bien mené par Jean-Charles Kraehn qui, assurant scénario et dessin, a créé un univers original qui peut faire penser par certains côtés à celui de Léo.
Le dessin qu’on pourrait peut-être qualifier de semi-réaliste apparaît plus léger, plus simple (mais pas simpliste) que dans Gil Saint André, autre série à succès de Kraehn. Certaines pages offrent de grands, voire très grands, plans larges qui nous révèlent des paysages sauvages et mystérieux. La mise en couleur, réalisée par Patricia Jambers et Sophie Kraehn, donne des tons doux et parfois un peu « artificiels » et participe beaucoup à créer cette atmosphère si particulière et dépaysante. A n’en pas douter, la colorisation progressera avec les futurs albums.
Voilà, ne boudons pas notre plaisir, Futura est un excellent récit de science-fiction, domaine nouveau pour Jean-Charles Kraehn. On en redemande déjà et on attend impatiemment la suite.
Laissez-vous donc tenter par l’aventure et explorez vous-aussi Futura, vous ne le regretterez pas !
A signaler un cahier graphique réservé à la première édition.