| Rédacteur : Phil B. |
À une certaine époque, Paul, tatoueur de génie à New York dans les années 70, se faisait appeler Pavel. C'était l'époque où ses parents occidentaux, émigrés en URSS, se sont fait accuser injustement d'espionnage pour le compte de l'Ouest, et toute sa famille s'est retrouvée au goulag. Fils de dessinateur, il avait déjà le virus et c'est ce qui l'a sauvé, à 7 ans, à l'orphelinat du goulag : en quelques années, il a monté les échelons (à quel prix), et est devenu tatoueur officiel d'un pakhan appelé Kyril-La-Baleine. C'est en entrant dans les petits papiers de ces sortes de chefs fantoches comme Kyril et son rival "le Baron", petite hiérarchie parmi les prisonniers du goulag, que Pavel espère entrer en contact avec sa mère, membre du harem du Baron.
"Little Tulip" est un récit déchirant, inattendu, magnifiquement écrit et dialogué par Jerôme Charyn, dont il est dit qu'il est un des auteurs contemporains américains les plus importants. Cette histoire est un véritable drame dans le sens le plus noble du terme. Son héros est un vrai héros, atypique, admirable, victime du sort qui s'acharne, et prêt à tous les sacrifices pour arriver à son but : retrouver et venger ses parents. Certains scènes, extrêmement violentes ou crues, ajoutent au réalisme insoutenable de l'environnement auquel est confronté notre jeune personnage, dans les longs flashbacks qui constituent, en fin de compte, la trame principale de l'histoire. Le récit de sa vie d'adulte dans les années 70 à New York, vient confirmer le destin hors du commun du héros, un destin impitoyable qui se répète, confronté à un passé qui se rappelle à lui alors qu'il essaye de lui échapper.
François Boucq dessine avec grande sensibilité cette histoire dont on adorerait qu'elle soit réelle, malgré la tristesse de son propos. Le dessinateur de Bouncer prend un plaisir évident à rajouter du dessin sur son dessin, les tatouages sur les corps nus, véritable BD dans la BD qui superpose un nouveau degré de lecture. Rien n'est dû au hasard et c'est ce qui rend cet album de la prestigieuse collection Signé du Lombard totalement fascinant en plus de vous retourner littéralement les tripes.
"Little Tulip" est un récit déchirant, inattendu, magnifiquement écrit et dialogué par Jerôme Charyn, dont il est dit qu'il est un des auteurs contemporains américains les plus importants. Cette histoire est un véritable drame dans le sens le plus noble du terme. Son héros est un vrai héros, atypique, admirable, victime du sort qui s'acharne, et prêt à tous les sacrifices pour arriver à son but : retrouver et venger ses parents. Certains scènes, extrêmement violentes ou crues, ajoutent au réalisme insoutenable de l'environnement auquel est confronté notre jeune personnage, dans les longs flashbacks qui constituent, en fin de compte, la trame principale de l'histoire. Le récit de sa vie d'adulte dans les années 70 à New York, vient confirmer le destin hors du commun du héros, un destin impitoyable qui se répète, confronté à un passé qui se rappelle à lui alors qu'il essaye de lui échapper.
François Boucq dessine avec grande sensibilité cette histoire dont on adorerait qu'elle soit réelle, malgré la tristesse de son propos. Le dessinateur de Bouncer prend un plaisir évident à rajouter du dessin sur son dessin, les tatouages sur les corps nus, véritable BD dans la BD qui superpose un nouveau degré de lecture. Rien n'est dû au hasard et c'est ce qui rend cet album de la prestigieuse collection Signé du Lombard totalement fascinant en plus de vous retourner littéralement les tripes.