| Rédacteur : Philippe Cirta |
Wild River, la Rivière Sauvage, voilà une grande épopée de l’Ouest américain qu’il est bien agréable de découvrir (ou redécouvrir) grâce à l’intégrale récemment parue aux éditions du Long Bec.
Dans les années 1810, après la cession de la Louisiane par Napoléon aux jeunes Etats Unis d’Amérique, et après la fameuse mission d’exploration de Lewis et Clark, nous partageons le dramatique périple de Robert Frazer, aventurier reconverti en fermier, pour retrouver sa femme Elisabeth et son fils Joshua enlevés par des indiens Crows lors d’un raid contre leur ferme isolée au bord de la rivière Osage.
Nous parcourons les grandes plaines traversées par le fleuve Missouri et ses affluents, nous découvrons la nature sauvage, la rude vie des trappeurs, parfois d’ascendance française, celle des colons blancs et celle des peaux-rouges Crows, Sioux, Shawnees, Mandans…
Il y a parfois un intérêt presque ethnographique dans certaines pages consacrées à la vie des villages indiens.
Au fil du récit, on croise des aventuriers sans foi ni loi, troquant sans vergogne du whisky frelaté contre les plus belles peaux d’animaux proposés par les indiens, quand ces derniers n’offrent pas quelque squaw…
On découvre cette improbable cité bâtie par un missionnaire sans doute visionnaire mais implacable, jusqu’à la cruauté, dans la propagation de la foi chrétienne et la conversion des indiens.
La grande révolte du chef Tecumseh a éclaté, des batailles se déroulent, des atrocités sont commises, des scalps sont pris…
Les saisons passent et Robert Frazer poursuit sa quête, opiniâtre, avec l’aide de son frère et de quelques trappeurs.
Nous somme un peu dans l’esprit des aventures de Grand Petit Homme, le héros du film « Little Big Man » d’Arthur Penn sorti en 1970. Rappelez-vous ce jeune blanc enlevé par des indiens, élevé par eux, puis déchiré entre ces deux mondes inconciliables, le blanc et le rouge.
Certes les deux récits sont différents, ils se situent déjà à quelques décennies l’un de l’autre, mais le souffle épique est là, l’immensité des grandes plaines, la beauté d’une nature presque vide d’êtres humains, la dureté de la vie de l’Ouest sauvage et cette lutte sanglante entre hommes blancs et hommes rouges.
Le scénario de Roger Seiter est souvent vif, rythmé par les combats et le courant du fleuve Missouri, puis plus descriptif pour les scènes de la vie quotidienne des indiens ou des pionniers. La narration est agréable, sans temps morts, et on savoure ces épisodes de la grande Histoire de l’Ouest.
Le dessin de Vincent Wagner colle au récit. La netteté du trait est variable, les couleurs sont parfois chatoyantes et parfois plus fades. Quoiqu’il en soit, le dessin illustre au mieux les paysages, les villages ou les camps. Il nous dévoile les gueules couturées de cicatrices des coureurs de prairie, trappeurs blancs ou guerriers indiens aux corps peints.
Les amateurs de western seront certainement comblés. Les autres y trouveront une grande aventure au récit bien ficelé, servi par un dessin parfaitement adapté à l’histoire.
La belle intégrale proposée par les éditions du Long Bec réunit les trois albums initialement parus chez Casterman pour les deux premiers et chez Cléopas pour le troisième, ainsi qu’un épilogue inédit.
Dans les années 1810, après la cession de la Louisiane par Napoléon aux jeunes Etats Unis d’Amérique, et après la fameuse mission d’exploration de Lewis et Clark, nous partageons le dramatique périple de Robert Frazer, aventurier reconverti en fermier, pour retrouver sa femme Elisabeth et son fils Joshua enlevés par des indiens Crows lors d’un raid contre leur ferme isolée au bord de la rivière Osage.
Nous parcourons les grandes plaines traversées par le fleuve Missouri et ses affluents, nous découvrons la nature sauvage, la rude vie des trappeurs, parfois d’ascendance française, celle des colons blancs et celle des peaux-rouges Crows, Sioux, Shawnees, Mandans…
Il y a parfois un intérêt presque ethnographique dans certaines pages consacrées à la vie des villages indiens.
Au fil du récit, on croise des aventuriers sans foi ni loi, troquant sans vergogne du whisky frelaté contre les plus belles peaux d’animaux proposés par les indiens, quand ces derniers n’offrent pas quelque squaw…
On découvre cette improbable cité bâtie par un missionnaire sans doute visionnaire mais implacable, jusqu’à la cruauté, dans la propagation de la foi chrétienne et la conversion des indiens.
La grande révolte du chef Tecumseh a éclaté, des batailles se déroulent, des atrocités sont commises, des scalps sont pris…
Les saisons passent et Robert Frazer poursuit sa quête, opiniâtre, avec l’aide de son frère et de quelques trappeurs.
Nous somme un peu dans l’esprit des aventures de Grand Petit Homme, le héros du film « Little Big Man » d’Arthur Penn sorti en 1970. Rappelez-vous ce jeune blanc enlevé par des indiens, élevé par eux, puis déchiré entre ces deux mondes inconciliables, le blanc et le rouge.
Certes les deux récits sont différents, ils se situent déjà à quelques décennies l’un de l’autre, mais le souffle épique est là, l’immensité des grandes plaines, la beauté d’une nature presque vide d’êtres humains, la dureté de la vie de l’Ouest sauvage et cette lutte sanglante entre hommes blancs et hommes rouges.
Le scénario de Roger Seiter est souvent vif, rythmé par les combats et le courant du fleuve Missouri, puis plus descriptif pour les scènes de la vie quotidienne des indiens ou des pionniers. La narration est agréable, sans temps morts, et on savoure ces épisodes de la grande Histoire de l’Ouest.
Le dessin de Vincent Wagner colle au récit. La netteté du trait est variable, les couleurs sont parfois chatoyantes et parfois plus fades. Quoiqu’il en soit, le dessin illustre au mieux les paysages, les villages ou les camps. Il nous dévoile les gueules couturées de cicatrices des coureurs de prairie, trappeurs blancs ou guerriers indiens aux corps peints.
Les amateurs de western seront certainement comblés. Les autres y trouveront une grande aventure au récit bien ficelé, servi par un dessin parfaitement adapté à l’histoire.
La belle intégrale proposée par les éditions du Long Bec réunit les trois albums initialement parus chez Casterman pour les deux premiers et chez Cléopas pour le troisième, ainsi qu’un épilogue inédit.