| Illustrations © Fredman, 2014-15 |
Pour Fredman, la paix n'est jamais acquise. "La paix n’étant pas un état de nature, elle nécessite un effort permanent des sociétés pour trouver et proposer le chemin d’un projet de société qui le garantisse," dit-il en préambule. La commémoration de la Grande Guerre, avec les célébrations du centenaire l'an dernier, n'a fait que raviver le besoin de se souvenir des personnes qui l'ont faite, plus que celui de fleurir les monuments aux morts.
Cet illustrateur montpelliérain, également auteur de bandes dessinées, s'est donc plongé dans les "Carnets de Guerre" d'un combattant peu ordinaire : tonnelier de profession, ouvrier agricole, mais aussi nourri au militantisme socialiste aux côtés de Jean Jaurès, Louis Barthas a transcrit dans ses carnets une vision, d'une part brute et descriptive de l'horreur des tranchées, et d'autre part politique et sociale des véritables enjeux de la guerre.
Fredman précise, toujours en préambule de son exposition : "Ce qu’il (Barthas) consigne dans ces pages, ce n’est pas seulement l’évocation de cette expérience entre horreur et absurde partagée avec plus de 20 millions de combattants. C’est également une réflexion politique sur les rapports de classe matérialisés par la violence de la hiérarchie au cœur de cette guerre et ces massacres de masse que le capitalisme industriel a permis."
Cet illustrateur montpelliérain, également auteur de bandes dessinées, s'est donc plongé dans les "Carnets de Guerre" d'un combattant peu ordinaire : tonnelier de profession, ouvrier agricole, mais aussi nourri au militantisme socialiste aux côtés de Jean Jaurès, Louis Barthas a transcrit dans ses carnets une vision, d'une part brute et descriptive de l'horreur des tranchées, et d'autre part politique et sociale des véritables enjeux de la guerre.
Fredman précise, toujours en préambule de son exposition : "Ce qu’il (Barthas) consigne dans ces pages, ce n’est pas seulement l’évocation de cette expérience entre horreur et absurde partagée avec plus de 20 millions de combattants. C’est également une réflexion politique sur les rapports de classe matérialisés par la violence de la hiérarchie au cœur de cette guerre et ces massacres de masse que le capitalisme industriel a permis."
Fredman a donc entrepris de faire un véritable carnet illustré, comme s'il avait été aux côtés de Louis Barthas. Son exposition se compose d'une bonne trentaine d'illustrations où l'artiste tente de retranscrire l'ambiance qui transpire des textes de Barthas. Ces images, très évocatrices, superbement colorées en sépia, sont toutes respectivement accompagnées des passages du livre qui les ont inspirées, textes que Fredman a tenu à mettre en valeur autant que ses dessin en les affichant en gros et beaux caractères, sur un papier du même format que l'image.
C'est donc tout un concept que nous propose Fredman avec cette exposition, visible jusqu'au 13 mars 2015 sur le site Viavino à St Christol (34 400), qui atteint parfaitement son but : un hommage graphique aux combattants dont il ne reste plus aujourd'hui de survivant, et la mise en avant de l'absurdité et l'hypocrisie de la Guerre de 14, tout-à-fait transposables à toutes les guerres, passées et à venir.
C'est donc tout un concept que nous propose Fredman avec cette exposition, visible jusqu'au 13 mars 2015 sur le site Viavino à St Christol (34 400), qui atteint parfaitement son but : un hommage graphique aux combattants dont il ne reste plus aujourd'hui de survivant, et la mise en avant de l'absurdité et l'hypocrisie de la Guerre de 14, tout-à-fait transposables à toutes les guerres, passées et à venir.
À la sortie du village, près du cimetière, nous nous engageâmes dans un grand boyau large et bien tenu mais jalonné bientôt par des trous d'obus récents ; on heurta des bidons, des sacs éventrés, déchiquetés, des fusils brisés, tordus. C'étaient des épaves inquiétantes ; on pataugeait parfois dans la boue noirâtre, suspecte, ce boyau était un mauvais lieu de promenade et chacun, oppressé, mal impressionné, marchait sans mot dire, tête baissée. La canonnade faisait rage plus que jamais, sur tout le front la fusillade crépitait, les mitrailleuses faisaient entendre leur énervant et meurtrier tic-tac, la bataille générale formidable était engagée, la mort moissonnait à pleine faux.
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Vendredi 13 février 2015
Le Blog de Fredman : http://lefredman.wordpress.com